Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vous propose de découvrir un roman pour le moins troublant. Le tome 1 de la saga Démons intérieurs : Double Je de Lauren Khalewicz.

Avant de vous faire part de mon avis, je tiens à vous adresser un message d’avertissement car il s’agit d’une DARK Romance et, qui dit DARK, dit sujets sensibles abordés de manière trash et sans tabou. De ce fait, il est totalement interdit aux mineurs et aux âmes sensibles.

Maintenant que les choses sont posées, je vais vous faire part de MA vision de cette lecture hors norme.

Résumé :

Mila, jeune femme de vingt-quatre ans entre en septième année de médecine. Son rêve : devenir médecin psychiatre. Brillante, belle et déterminée elle ne doute pas une seule seconde de ses compétences en la matière jusqu’au jour où lors d’un stage particulièrement éprouvant elle fait la connaissance de Julien qui semble lire en elle comme dans un livre ouvert. Pire encore. Il semble déceler chez la jeune femme une chose qu’elle est la seule à pouvoir connaître. Un terrible événement dont elle n’a encore jamais parlé à personne. Et pour cause, elle ne s’en souvient pratiquement plus. Mais ce terrible événement est-il l’unique zone d’ombre dans le passé de Mila ou cache-t-elle au plus profond d’elle-même un autre secret encore plus inavouable ?

Et surtout qui est vraiment Julien ? Pourquoi semble-t-il la connaître ? Cache-t-il lui aussi quelque chose ?

Au milieu des faux-semblants et des mensonges, une histoire d’amour pourra-t-elle naître ou est-ce tout bonnement impossible ?

Mon avis :

Quelle surprise de découvrir une plume fluide et sincère traiter de sujets si délicats et controversés !

Dans ce premier tome, l’intrigue est posée avec brio pour une immersion garantie sans filtre ni tabou qui s’inscrit dans un processus de reconstruction.

On découvre une jeune femme introvertie qui tente de vivre une vie normale malgré son passé pour le moins chaotique, je dirais même qui tente de se reconstruire.

Sa rencontre avec le beau Julien va la confronter de plein fouet à un passé commun enfoui au plus profond de leur mémoire. Mais que s’est-il passé réellement à cette fameuse soirée, dix ans plus tôt ?

Au fil des pages, on découvre bien plus qu’une attirance entre deux jeunes gens ou encore un amour en devenir, mais également une perversion instiguée par le propre père de Mila. Que dis-je ? Un être abject qui a abusé de sa propre fille depuis ses neuf ans !

Des scènes insoutenables nous sont décrites avec précision sur les pratiques, fantasmes, tout simplement la folie de cet être dénué de morale.

J’en ressors extrêmement troublée par ma lecture car je ne m’attendais pas à aller si loin dans l’intimité dépravée d’une enfant avec son papa.

Un travail de recherche a été réalisé en amont, et ça se ressent. Les sensations éprouvées par la jeune Mila, d’une ambiguïté sans nom, montrent la complexité de l’emprise exercée par son bourreau. Évidemment, chaque victime à sa propre perception des sévices qui lui sont infligés et ressent de manière involontaire des émotions. On appelle ça le syndrome de Stockholm, l’attachement à son oppresseur, en général le kidnappeur/violeur.

On retrouve la naïveté juvénile par l’espoir indéfectible de cette enfant qui veut seulement que son papa soit heureux et reprenne son rôle pour que tout redevienne normal.

Je ne vais pas tout vous dévoiler, mais je pense qu’il est indispensable de faire une mise au point sur l’élément central de la construction de Mila avant de vous lancer dans ce récit complètement éprouvant.

Je tiens sincèrement à remercier Lauren pour cette pépite dérangeante à souhait qui fera parler à n’en point douter !